Avec ce qui arrive aux salariés de VG Goossens, filiale du groupe belge Van Genechten qui produit des emballages imprimés en carton à Marq-En-Baroeul, autant dire que le traité de Lisbonne a encore frappé.
La structure, qui a mystérieusement divisé son chiffre d'affaire par deux en l'espace de deux ans s'est retrouvée en redressement judiciaire.
En cause, non pas le travail de ses 127 salariés qui jusqu'au bout se sont battus pour trouver un repreneur à la structure mais un ensemble de règles mises en place un certain 15 avril 2008 interdisant toute aide accordée par Etats qui fausseraient la "concurrence en favorisant certaine entreprise ou certaine production" (article 107)
Si le groupe délocalise en Pologne, c'est en fait par commodité : la majorité de ses clients ayant sauté le pas depuis longtemps, il sera bien plus pratique de livrer les commandes déjà emballées en partance de l'est. Déjà bien des ravages en l'espace de quelques années.
Pratique, mais aussi bien plus intéressant financièrement. En effet, pourquoi la Pologne ? Tout simplement parce qu'il s'agit d'un pays européen où des mesures de patriotisme économique ne peuvent désormais plus être appliquées depuis 2008, ce qui implique que n'importe quelle structure soit susceptible d'y implanter sa production. Mais si le groupe belge a décidé de délocaliser, c'est aussi évidemment pour les bénéfices monstrueux qu'il compte réaliser avec le dumping social et écologique. Et pour cause, la Pologne, avec le Royaume-Uni, est le seul pays qu'on a dispensé de "charte des droits fondamentaux" lors de la ratification du traité de Lisbonne en 2008. Les conditions de travail de la main-d’œuvre transférée progressivement en Pologne ces dernières années seront donc à la mesure de son travail à bas coût.
De quoi ridiculiser les droit-de-l'hommistes du PS ou d'Europe Écologie ayant voté de concert le traité de Lisbonne, sachant qu'il n'est en plus qu'une pâle copie du Traité Constitutionnel Européen que les français avaient rejeté par référendum en 2005.
Ce scénario est hélas devenu d'une banalité affligeante car les salariés de VG Goossens ne sont qu'un rouage de la grande machine Union Européenne qui, au nom du progrès nous impose une libre-circulation des biens, des capitaux et des personnes qui profite toujours aux mêmes. Il est plus que l’État reprenne le pouvoir de protéger les salariés français des fluctuations du marché en taxant les produits importés et en attribuant des malus aux structures qui méprisent le principe premier de solidarité nationale.
Alice VILLAIN
Le mardi 3 septembre, avec Clément LAKHLIFI, mon adjoint à la délégation jeunes pour le Nord, nous sommes partis à la rencontre de quelques salariés de la boîte Goossens pour les soutenir mais aussi leur dire que des solutions concrètes existent.
Le lendemain matin, nous aidions ces mêmes salariés à sensibiliser les gens à leur cause : faire valoir leurs droits.
tres bonne initiative un scandale de plus moi j'ecris ce soir à paris avec copie a yohann DUval sur le scandale des impositions des veuves à partir de la deuxieme année
RépondreSupprimer