jeudi 17 janvier 2013

LE GOUVERNEMENT SOCIALISTE CAPITULE FACE A LA CRISE DE L'EMPLOI

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Si l’intitulé de ce projet de loi n’exprime pas ouvertement le désir farouche de course à la compétitivité du gouvernement, il est bien de même nature que les objectifs de « modernisation du marché du travail » de Nicolas Sarkozy. A l’origine de la rupture conventionnelle, il ont mis fin jusqu’à aujourd’hui à plus d’un million de contrats en CDI… Il s’agit pour le président Hollande de faire un pas de plus vers la précarité, avec une facilitation judiciaire des licenciements et des plans sociaux. N’oublions pas le droit des patrons à négocier avec les représentants syndicaux davantage de flexibilité sur les salaires et le temps de travail, de façon à les ajuster en fonction de la santé des entreprises. Et autant dire qu’elle n’est pas bonne. Ce projet permettra effectivement aux PME et PMI de pouvoir survivre, face à une fiscalité écrasante, à la concurrence déloyale et au monopole des multinationales. Il ouvre en même temps la porte aux dérives de ces dernières. Non seulement le fait qu’elles en bénéficient au vu de leurs profits faramineux est illégitime, mais elles n’hésiteront pas à utiliser ces assouplissements pour les décupler ! Ce projet, en plus d’être une déchéance sociale ainsi qu’un cadeau au grand patronat, est un signal clair de capitulation du gouvernement en matière de « redressement productif ». Nous rappelons que l’emploi ne pourra être sauvegardé en France qu’avec un protectionnisme intelligent qui taxerait les produits importés aux frontières et qui baisserait les charges des seuls qui pourraient redorer le blason de la France : les artisans. En effet, les habitants du Nord-Pas-de-Calais sont bien placés pour savoir qu'on peut compter sur IBM ou même la SNCF pour profiter de la loi de la jungle de Bruxelles, ces deux structures ayant délocalisé une grande partie de leur sous-traitance à l’étranger cet automne.

Alice VILLAIN

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