dimanche 27 janvier 2013

LA MORALISATION DE LA VIE POLITIQUE A LA SAUCE PARTI SOCIALISTE

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Après l'affaire Nafissatou Diallo, qui s'était plutôt bien soldée pour Dominique Strauss-Kahn par un versement à l'intéressée de plus d'un million de dollars, il semblerait que l'affaire du Carlton connaisse une fin plus retentissante...En effet, les demandes de nullité de procédures formulées par la défense de DSK ont été rejetées mi-décembre, validant l'instruction menée depuis mars 2011 par les magistrats lillois. En cause la participation de l'ancien ministre du FMI à un réseau étendu de prostitution dont les soirées auraient été organisées dans un prestigieux hôtel de notre chère ville de Lille. Sauf que l'accusation ne s'arrête plus là. DSK serait très lourdement soupçonné d'avoir été l'un des instigateurs du réseau, allant jusqu'à passer commande auprès de ses hommes de confiance afin de combler ses besoins sexuels. Les protagonistes en question ont dans leur propre intérêt défendu la version de DSK, qui prétend ne pas avoir eu connaissance du caractère mafieux de ses festivités avec de parfaites inconnues. Il n'en est pas de même concernant celles-ci, qui affirment avoir été traitées de façon purement instrumentale. Quoi qu'il en soit, la question est de savoir quel est le rapport à la moralisation de la vie politique que nous voulons. Est-ce celui de l'autruche, à l'image de Mme Aubry ? Cette femme de pouvoir, aussi bien du point de vue de son implantation locale que nationale, se refuse depuis maintenant des années à prendre position quant aux pratiques de ses camarades socialistes dans le Nord-Pas-de-Calais. En effet, qu'il s'agisse des emplois fictifs de M. Kuchéida à Liévin, des malversations de M. Dalongeville à Hénin-Beaumont ou de cette affaire, Mme Aubry ne pouvait ignorer ne serait-ce que le soupçon de telles corruptions. On peut même considérer que les cadres du parti socialiste et du gouvernement devraient s'expliquer du risque immense qu'ils ont fait courir à la dignité de le France en ayant envisagé la candidature de DSK à la présidence de la République, au vu des doutes qui pèsent sur ses antécédents.

Alice VILLAIN

dimanche 20 janvier 2013

INCENDIE D'UN CAMP DE ROMS A LILLE : CONSEQUENCE D'UNE IMMIGRATION INCONTROLEE

Lundi 14 Janvier, un incendie s'est déclaré dans un camp de Roms de la métropole lilloise. Si cet évènement n'a - heureusement ! - pas fait de victime, l'état des habitations laisse à craindre le pire pour l'avenir. Des populations, déshéritées et marginalisées de longue date, y occupent en effet des terrains d'une insalubrité insupportable pour un pays comme le notre.


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Photo de Vincent Dupire


Depuis quelques semaines, la situation devient préoccupante : à Lille-Sud, près de la ligne ferroviaire Lille-Don-Saignhin, un campement pose de nombreux problèmes de sécurité aux agents de la SNCF ainsi qu'aux Roms eux-mêmes. Olivier Depoulain, délégué syndical à la SNCF, décrivait récemment à France 3 Nord-Pas-de-Calais une situation stupéfiante : dégradations, vols de câbles entraînant des pannes de signalisation, piétons qui traversent les voies avec des poussettes ou des bouteilles de gaz... le tout sans la moindre réaction des pouvoirs publics.




"On attend quoi, l'incident ? Je ne comprends pas bien."

Une situation parfaitement anormale, d'autant que nombre de ces camps de Roms sont purement et simplement illégaux. Face à la montée de la colère des riverains (très souvent issus de quartiers populaires) dans le Nord comme partout ailleurs en France, Manuel Valls multiplie les déclarations et les discours de fermeté. Mais comme à l'époque de Nicolas Sarkozy, cette agitation s'avère vaine et la loi de la République ne s'applique plus dans certaines de ces zones de non-droit.

La raison ? La tutelle de la commission européenne et de son idéologie mortifère sur ces sujets. La tribune de Viviane Reding (la commissaire Luxembourgeoise) publiée dans Libération en Août dernier, nous montrait la spectaculaire méconnaissance de la réalité de ces technocrates non-élus qui régentent bien trop d'aspects de notre vie : menaçant à demi-mot la France de sanctions en cas de désobéissance, elle estimait que "tous les États membres doivent intégrer les populations roms" en leur fournissant "l’accès à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé et au logement" car "il y a 12 millions de Roms en Europe, qui, comme nous, sont chez eux en Europe".

Devant ce type de discours parfaitement irresponsable, nous nous devons de proposer une alternative. Ni angélisme, ni sectarisme, ni recherche de boucs émissaires : du sérieux, tout simplement ! L'INSEE estime à environ 200.000 le nombre d'étrangers s'installant sur notre territoire chaque année. Un chiffre qui ne tient pas compte de l'immigration illégale, par définition difficile à mesurer. Au vu des problèmes actuels, la France ne pourra pas éternellement supporter des flux migratoires d'une telle ampleur.

Pour mettre un terme à ce laisser-aller et éviter que l'alliance sur ce sujet entre une gauche moralisatrice et une droite libérale aux ordres du MEDEF ne conduise à des affrontements violents ou à des haines de plus en plus vives, plusieurs mesures doivent être prises de toute urgence. Le démantèlement des campements illégaux, générateurs d'insécurité et dans lesquels des familles entières vivent dans des conditions inhumaines, ne pourra pas être évité. Tout comme l'expulsion des étrangers clandestins et le rétablissement d'un contrôle aux frontières, pour éviter que les personnes renvoyées dans leur pays ne reviennent le lendemain.

Yohann Duval

jeudi 17 janvier 2013

LE GOUVERNEMENT SOCIALISTE CAPITULE FACE A LA CRISE DE L'EMPLOI

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Si l’intitulé de ce projet de loi n’exprime pas ouvertement le désir farouche de course à la compétitivité du gouvernement, il est bien de même nature que les objectifs de « modernisation du marché du travail » de Nicolas Sarkozy. A l’origine de la rupture conventionnelle, il ont mis fin jusqu’à aujourd’hui à plus d’un million de contrats en CDI… Il s’agit pour le président Hollande de faire un pas de plus vers la précarité, avec une facilitation judiciaire des licenciements et des plans sociaux. N’oublions pas le droit des patrons à négocier avec les représentants syndicaux davantage de flexibilité sur les salaires et le temps de travail, de façon à les ajuster en fonction de la santé des entreprises. Et autant dire qu’elle n’est pas bonne. Ce projet permettra effectivement aux PME et PMI de pouvoir survivre, face à une fiscalité écrasante, à la concurrence déloyale et au monopole des multinationales. Il ouvre en même temps la porte aux dérives de ces dernières. Non seulement le fait qu’elles en bénéficient au vu de leurs profits faramineux est illégitime, mais elles n’hésiteront pas à utiliser ces assouplissements pour les décupler ! Ce projet, en plus d’être une déchéance sociale ainsi qu’un cadeau au grand patronat, est un signal clair de capitulation du gouvernement en matière de « redressement productif ». Nous rappelons que l’emploi ne pourra être sauvegardé en France qu’avec un protectionnisme intelligent qui taxerait les produits importés aux frontières et qui baisserait les charges des seuls qui pourraient redorer le blason de la France : les artisans. En effet, les habitants du Nord-Pas-de-Calais sont bien placés pour savoir qu'on peut compter sur IBM ou même la SNCF pour profiter de la loi de la jungle de Bruxelles, ces deux structures ayant délocalisé une grande partie de leur sous-traitance à l’étranger cet automne.

Alice VILLAIN

mercredi 16 janvier 2013

L'UNION EUROPENNE VEUT IMPOSER A LA FRANCE LA LIBERALISATION DU TGV

La commission européenne et ses technocrates non-élus ont encore une fois frappé : poussés par une idéologie visant à casser coûte que coûte les services publics, ils s'apprêtent à exiger de la France la libéralisation complète des transports ferroviaires. Si les textes actuels prévoyaient déjà une mesure similaire pour les TER, ce sont désormais les lignes nationales de TGV qui sont dans le viseur de Bruxelles : elles devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2019.


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Quand l'idéologie l'emporte sur la raison

Cette décision est choquante aussi bien sur la forme que sur le fond : il est d'abord toujours aussi stupéfiant de voir un groupe de technocrates non-élus venir imposer ses diktats à des gouvernements issus, eux, des urnes. Comment accepter de voir des décisions aussi importantes être prises en catimini, sans aucun contrôle démocratique ? Particulièrement quand cela risque, au final, de nuire à l'intérêt général...

Alors que les partisans de l'ouverture à la concurrence louent les vertus d'un système profitant au consommateur, il suffit en effet de regarder les résultats de la libéralisation de certains "monopoles naturels" pour comprendre que le dogme doit parfois s'effacer devant la raison. Quand la privatisation est un échec, il ne faut pas hésiter à revenir à une situation plus saine. C'était d'ailleurs tout le sens des propositions 18 à 22 du projet défendu par Nicolas Dupont-Aignan lors de l'élection présidentielle.

Quelques exemples aberrants

Il faut en effet rappeler que les prix et la qualité du service n'ont pas du tout évolué de manière positive depuis que certains services publics ont été brisés (tels que le gaz, l'électricité ou les autoroutes). Pour le cas particulier du transport ferroviaire, certains évènements devraient inciter les pouvoirs publics à la prudence : la privatisation de British Rail dans les années 90 s'était ainsi accompagnée d'incidents retentissants (Southall en 1997, Ladbroke grove en 1999, Hatfield en 2000), avant la reprise en main partielle par la puissance publique du réseau via la société Network Rail en 2002.

Dans d'autres domaines, tels que le nucléaire, l'exemple de Fukushima nous a montré que l'abandon d'un secteur sensible au privé peut conduire à des économies irresponsables au détriment de la sécurité. Pouvons-nous accepter de voir des vies mises en jeu simplement pour répondre aux desiderata d'idéologues bornés ?

Retrouver des marges de manœuvre

Si la SNCF doit bien évidemment améliorer son efficacité et la qualité du service rendu à ses usagers, nous ne pouvons pas, pour autant, admettre la remise en cause totale du système de transport ferroviaire. Enfermée dans un carcan de contraintes par une Union Européenne décidément bien éloignée des peuples, la France n'est plus libre de choisir son destin. Pour retrouver des marges de manœuvre et pour défendre ses services publics, notre pays doit retrouver sa pleine et entière souveraineté. Cela passe nécessairement par la remise en cause des traités européens en vigueur, qui laissent bien trop de pouvoir à une commission manifestement irresponsable.

Yohann Duval