lundi 2 décembre 2013

DLR NORD SALUE LA DEFENSE DE L'ARTISANAT A VALENCIENNES


Debout La République Nord tenait à saluer la prise de position courageuse de M. Laurent Degallaix, maire de Valenciennes et vice-président de l’agglomération valenciennoise, qui s’est opposé jeudi dernier à l’installation d’un hypermarché Leclerc de 3 200 m 2 en pleine ville. Le 12 décembre prochain, il s’opposera à nouveau à l’installation de l’enseigne Auchan dans sa ville, mais le combat sera plus difficile puisque les élus de la communauté d’agglomération prévoient de voter majoritairement pour le projet. Qu’importe, M. Degallaix a prévu de défendre la même logique.
S'il a invoqué nombre de motifs techniques pour s’opposer au projet comme une situation économique encore fragile ne permettant pas de tabler sur un marché en expansion ou encore une mainmise en matière d’urbanisme sur le secteur Macarez où devait s’implanter Leclerc, la vidéo où il s’explique sur son refus est sans ambiguïté.
M. Degallaix entend bel et bien poursuivre la redynamisation économique de sa commune initiée en 2003 en protégeant ses 600 enseignes du monopole des grandes firmes comme Leclerc ou Auchan. Voilà pourquoi il n’a pas hésité à parler de « sanctuariser les commerces de centre ville. », ce qui tendrait à rééquilibrer le marché en laissant PME et grandes entreprises jouer leur rôle sans empiéter sur leurs platebandes respectives.
Cette prise de position est remarquable, car elle s’inscrit à la fois dans le refus du clientélisme et dans la défense des petites et moyennes entreprises, ce qui va plutôt à contre-courant du modèle économique actuel.
En effet, lorsque l’on sait que les 500 premières firmes contrôlent 52% du PIB mondial et que dans le Nord-Pas-de-Calais les grandes entreprises regroupent le tiers des salariés de la région avec 200 implantations, on se dit que ce genre de mesures n’est pas du luxe. Face à l’injustice fiscale envers les PME et à l’inefficacité des pouvoirs publics actuels sous pression de la puissance des monopoles et pris dans les mailles des lobbies industriels, la solution est donc locale. En attendant de retrouver un Etat fort en 2017 qui encouragerait l’innovation plutôt que la sacrosainte croissance et préserverait un savoir-faire de qualité de la concurrence libre et donc faussée imposée par l’UE, soutenons à notre échelle des gens qui ont le courage de défendre l’artisanat. 

Alice VILLAIN 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire